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MARC RAYMOND

 

C’est un fort beau et élégant voyage architectural dans des villes lointaines et imaginaires aux décors superbement construits- les coloris sont une autre dimension- nous allons vers le haut.

Bernard BOIS

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Texte de Gérard Xuriguera -2016

 On a coutume de dire que les ancrages originels déterminent l'évolution et le sens d'une œuvre. Pourtant, ce n'est pas parce qu'on est natif de Bretagne,qu'il n'est pas permis à l'artiste de transgresser les idées reçues en laissant son œil intérieur vagabonder au-delà du connu, et sa main s’efforcer d'en saisir les métamorphoses. On ne l'ignore pas, l'art est avant tout une projection, et souvent le sujet d'un prétexte.

 C'est le cas de Marc Raymond, qui aime les villes, les pierres, les êtres, la nature et les choses à sa manière. Adossé à son imaginaire et à une réalité jamais reniée, qu'il a pris de suggérer plus que de montrer, il nous livre une peinture un tantinet figée en apparence, qui s'appuie sur un ensemble de formes réglées, pour rendre compte des perpétuels enfantements de ce qu'il y a d'intemporel et de précaire dans chaque parcelle de réel.

 Pour instruire son vocabulaire, il agit donc généralement en géomètre davantage qu'en romantique, en ce que son cycle de structures citadines frontales se nourrit des signes de l'alphabet construit, mais hors de la moindre sècheresse, car les tonalités délicates de son chromatisme, chantent ici au diapason de la fière immobilité de ses édifices urbains. Une insinuante poésie architecturale, comme le remarquait Apollinaire à propos d'une toile de Chirico, enveloppe alors sous une luminosité étale, ses agrégats de façades compartimentées aux toits angulaires dont la liaison est assurée par des quadrillages linéaires sinon des réseaux graphiques constitués de rectangles, de carrés, de triangles, de cônes,parfois d'une mini-sphère solaire ou lunaire, où se mirent des fragments de ciel azuré.

 

 Une vie retranchée, secrète,imprègne ces atmosphères protégées et solitaires, auxquelles une évocation fluviale ou la proximité océane, mais aussi les «jardins» au «doux printemps», viennent conférer un parfum d'évasion. Et ce parfum d'ailleurs, succédant aux « cités antiques» et autres «citadelles», on le ressent également au fil des symboles orientalistes qui émaillent les trames composites de Marc Raymond, notamment des réminiscences de l'ancienne Russie ou de l'empire Ottoman, qui nous parlent en filigrane de très anciennes civilisations.Et à coté des coupoles et des minarets, se nichent parallèlement des allégories familières, des vitraux et des rosaces.

 

 Maintenant, excepté deux silhouettes égarées au maintien de sentinelles, pas de présence humaine, et il en va de même dans la suite de paysages champêtres épurés, certains flanqués d'un village isolé sue la colline,e, avec ses maisons étagées surplombant la vallée.

 

 Beaucoup de dépouillement enrobe ces calmes étendues vallonnées.

 

 Néanmoins le peintre de Fougères ne fait pas seulement main basse sur la ville, pour piller Francesco Rosi, ou la campagne, mais doté d'un clavier stylistique varié, il ajoute à sa panoplie picturale une attirance pour les portraits, avec un trait à la fois prudent et flexible, par exemple ce personnage écrivant ou cet autre sur un fauteuil dans l'attitude du penseur. Puis il s'intéresse à des scènes intimistes,des intérieurs discrètement éclairés, où les formes se fondent dans un plan unique, à d'autres pièces encore, à la lumière tamisée, où trônent une corbeille de fruits et une bouteille, images d'un bonheur tranquille, qui pourraient entretenir une parenté avec Bonnard ou Vuillard, mais le découpage des plans y est bien plus tranché et les couleurs plus économes. On ajoutera à ces approches, des sortes de topographies vues d'avion, sinon d'un promontoire, qui tissent des sortes de damiers aux marges d'une abstraction.

 

 Cependant, outre la rigueur de son organisation et la pensée dont elle émane, ce qui frappe dans cette œuvre diverse et cohérente, c'est l'usage prédominant de combinatoires rouges et roses presque monochromes, qui amortissent tout éclat intempestif.

 Finalement, ce que propose Marc Raymond, c'est une éthique de l’équilibre et de l'harmonie, à partir d'une expérience du sensible très surveillée, qui porte le réel aux confins de son affirmation.

 

 

 

Gérard Xuriguera

 

 

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L'ART ET LA NUANCE

 

La voix et le rythme de la phrase sont sages, le sourire revient à chaque fin d'explication. Comme lorsqu'il avoue : « je ne suis pas un peintre malheureux », Marc Raymond veut rassurer : pas de torture morale, juste une rafraîchissante sérénité, un calme olympien.

Le thème qu'il a choisi pour son exposition évoque pourtant plus le bruit et la fureur que le repos bucolique. Il s'agit de la Ville. Mais la cité vue par le peintre sert surtout de prétexte à une peinture très organisée, où voisinent couleurs et formes géométriques.

Une ville décrite avec sa propre logique.

« Rappel lointain » et le « Vieux canal » témoignent par exemple avec justesse des dispositions de leur auteur : « J'ai toujours cru que les choses les plus profondes sont murmurées. Dans mes tableaux, il n'y a pas de couleurs brandies comme un étendard. Ce sont des teintes et des nuances ».

Peur de se dévoiler ? Pas vraiment : « Je pense  qu'on peint parce qu'on aime les gens. Ce n'est pas un hasard si je peins des villes, des églises, des lieux où les gens se rassemblent ».

L'artiste fait ainsi offrande de son œuvre : « L'important n'est pas de s'exprimer, mais de faire sentir les choses ». Au spectateur de prendre ce qui lui plait. Une invitation à la rêverie en quelque sorte …

 

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 Avec le temps

Marc Raymond présente une vingtaine de toiles. Il a mis quatre ans à achever certaines d'entre elles, qui avaient été commencées puis laissées de côté. Une habitude assez fréquente chez beaucoup d'artistes, mais presque volontaire chez lui. Il croit assez aux vertus de la « maturation lente, de la décantation . Seuls le juste et le vrai résistent au filtre du temps.

 

                                                                                                                              * * *

Tout semble géométrique,mais d'une géométrie variable, comme à l'intérieur de nous, c'est paisible et parfois on sent une tension qui n'est là que pour contribuer à la stature de l'ensemble. Voilà un monde où l'on pourrait trouver le repos, où les lignes verticales nous élèvent tout en nous gardant dans leurs présences ici et maintenant. Marc Raymond n'est pas un peintre par hasard, mais par nécessité.

                                                                                                                                                                  Marc Baron

 

 Marc Raymond traduit des ambiances et reconstitue des paysages rêvés, imaginés et qui redonnent vie à  nos souvenirs.

Il s'agit, pour Marc Raymond d'évoquer, non de restituer  mais d'élever la vision vers des horizons  qui invitent à la méditation.

Ses couleurs sont délicates, subtiles et douces. Elles suggèrent des atmosphères qui  touchent notre sensibilité en révélant des lieux où souffle l'esprit. En toute sérénité.                                          L.G.

 

 

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  LA POESIE DES LIGNES

 

« J'essaie de créer autre chose capable de susciter une émotion,  la réalité n'est pas ignorée, elle est suggérée, je compte sur les couleurs et les formes pour toucher la sensibilité du spectateur . Quand je commence un tableau, je ne sais pas exactement ce que je vais faire, puis il se passe quelque chose,  le tableau commence à vivre...»

 Il termine : « J'aime la peinture construite empreinte d'une certaine rigueur. Les confidences faites à voix basse me semblent plus riches que les cris ».

 Une belle exposition et un artiste attachant

 

 

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   Ce qu'expose Marc Raymond est très agréable à l’œil et les compositions ne sont jamais outrancières.   Au contraire, il s'en dégage une certaine sérénité.

Son exposition lui a permis d'heureuses rencontres : « C'est toujours un plaisir de toucher des amis inconnus ».

Son œuvre est un univers très organisé, construit avec une certaine rigueur où les formes et les couleurs s'imbriquent et se côtoient et où le peintre est en constante recherche d'équilibre.

Certains tableaux semblent se compléter.

 

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La matière picturale est étendue en couches fines, aux tonalités légères, attendries, apaisées.

Nous sommes invités à retrouver des sentiments intimes et à méditer  à partir de quelques indices de lieux parcourus, vus et ressentis.

Engagé, au départ dans les voies de l'abstraction, comme une exigence de sincérité, il a été progressivement attiré par des paysages imaginaires, inexistants et reconstruits. Mais son travail est essentiellement la réalisation d'un projet plastique. Entre le figuratif  simpliste et la gratuité de l'abstrait, il privilégie l'harmonie des couleurs, les compositions équilibrées qui sont autant d'invitations à méditer et à retrouver des émotions oubliées. Sa peinture est d'ordre spirituel .                             G.M.

 

 

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Marc Raymond ouvre des portes

 

 Ordre, sérénité, discrétion, semblent être les mots-clés de l'artiste qui ouvrent les portes de sa création artistique.

 

Les maisons, les églises, les immeubles qui composent « la ville », thème de son exposition, laquelle comporte une trentaine de toiles. Tout dans les fondus, dans les nuances et l'harmonie des formes et des couleurs. Une découverte vraiment que les œuvres de Marc Raymond.

 

Marc Raymond expose une trentaine de tableaux. Des tableaux qui interrogent au premier abord,  puis  se laissent pénétrer.  Et   c'est bien que l'artiste entend proposer : une invitation à l'évasion, à l'imaginaire, dans un dédale de constructions et de références urbaines, qui enchante

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Marc Raymond expose ses tableaux aux tons pastels qui renvoient à l'abstraction gracieuse d'un Paul Klee

 

 

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Les carrés , les lignes reconfigurent l'espace. Un rectangle , un cercle nous font penser à des structures architecturales et urbaines dans un jeu entre illusion et abstraction qui n'est pas innocent  car il nous permet de  retrouver un espace intérieur, subjectif et intemporel. Nous sommes plongés dans un monde qui oscille entre la sensibilité et l'intellect.

                                                                                                                                                                  N.T.